Je suis en train de lire "Il tempo migliore della nostra vita" qui raconte la vie du grand intellectuel juif italien, Leone Ginzburg, un des fondateurs des éditions Einaudi. Il est assassiné par la Gestapo en 1944. D'emblée, il a choisi la droiture pour une raison : il était quelqu'un de totalement intègre. Jamais une seule compromission. Son seul choix a été de suivre sa ligne de conduite, sa nature.
Voici ses paroles : peut-être qu'il n'y a aucun dilemme: chacun fa
it ce que sa propre liberté lui impose de faire". Cette phrase me questionne.
La nuit dernière, j'ai rêvé que je participais à un atelier de danse créative. Au cours de l'atelier, je dansais comme les autres et suivais le rythme du cours. A un moment, j'en ai eu assez et je me suis mise à danser ma propre danse, avec joie, sans m'occuper aucunement du regard des autres...je fermais les yeux. A ma grande surprise, lorsque je les ai ouverts, des amies me regardaient avec un immense sourire.
Au fond, si nous n'avions qu'un seul devoir et une seule liberté: exprimer pleinement notre nature, avec nos forces et nos failles, nos blessures et nos manques, les expériences joyeuses et douloureuses qui nous façonnent et font de nous ce que nous devenons? Et si nous essayons
simplement (!) de danser notre danse en conscience, en acceptant les mouvements réussis et moins réussis, les expériences maladroites et les gestes aboutis, en adaptant nos mouvements aux divers terrains qui s'offrent à nous, en peaufinant ce qui peut l'être ?
Et si notre liberté était d'être un Sujet, et de respecter l'autre en tant que Sujet libre?
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